5.9.10

acte en pièce

Je n’ai pas peur. Tu me montre une face cachée de toi. J’aimerais poursuivre après ta bouche, descendre vers tes racines intérieures, m’enrober à ton paysage. Le vent expire. Il se réverbère, sort, entre, monte, descend. Les mots se respirent. Je ne supporte plus la robe. Il fait trop chaud. Je veux du vent. Tu veux que nous répétions l’entrée, que mon bonheur réconforte ta révolte.

À l’ombre de la terre blanche et noire, tu révèles des silences que j’entends. Tu approches plus près. Nous sommes habités par ce désir. Je me penche vers toi. Nos regards se frôlent. À distance, nous ne nous pensons plus. Ce que nous voyons à travers nos paupières fermées. Ce n’est pas une photo. Ça bouge et c’est vrai. Il y a des veinures rouges, jaunes, fluides, transparentes.

Tu es arbre et racines. Inspiration. Entre et ne sort pas. Restons sages. Nos langues sur ces fruits rouges, gloires du matin, mélodie de l’aube, rosée, naissance des champignons, ce volcan fabuleux étreint de roses bleues, fabriquent une nouvelle géographie.

1 commentaire:

  1. Je découvre ton talent Nathalie . C'est un grand plaisir quand nous voyons nos amis prendre la plume ou leur pinceaux pour nous faire participer à leurs émotions .
    Mj

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