13.10.10

l’âge des vents

Ce moment est fragile. Libre. Je t’aime. Secrète. Distante. Présente. Lente. Fleurie. Invisible. Blanche. Neutre. Off. Amoureuse. Je ne résiste pas au bonheur. Mon archer. J’émets ces ondes luminaires, broderies de cheveux, escale aux codes de mon dos. Le matin, quand tu dors, je m’approche tout près. Je te dis, apaisée, que la peur  n’a plus lieu d’être. S’épanouir demande du temps. Je t’offre ces murmures, tu les entends, mêlés à ton roi. Cet amour te comble du sentiment complet d’être aimé. Tu te sens mieux. Tendre, immense. Tes mains sens. Sur mon corps. Le paysage rendu à ce désert désiré, vide sable, ocre rouge brulé, infini. Nue. En robe de peau.

Éternel, instantané, disparu, épars. Un aéroport. J’aère. Respiration. Une seconde avant, pendant, seulement, maintenant. Les oiseaux dorment, les avions grondent. Un éléphant. Des fleurs sur le tapis d’asphalte. Ce lieu. Écho où les murmures s’évaporent lentement. Nos pas avancent. J’entends les voix de la mémoire. Je veux savoir ce qui n’arrive pas, connaître le pourquoi des pièges, écouter tes mains posées sur la lune, le chant des pelles et des pierres. Revenir à toi.