30.9.10

le carreau cassé

Ainsi, les amours intéressés marchent vers le cimetière d’autos.
Et toi ? Pourquoi me dis-tu ces paroles de nuages ? Tu veux que je m’occupe de ta mort? Que je te tue ?  J’ai du temps à perdre. J’avais oublié. La belle folle que je suis va vivre jusqu’à cent ans?  Tuer est un mauvais mot. Il est défendu de l’utiliser trop souvent.  Sinon, le mot nous rentre dedans et là, là, là… Bouuuuuuuuuuuuu. Ahhhhhhhhhhhhhhhhh !  Je me fais peur ! Ahhhhhhhh !  Je suis effrayée par les psychopathes, les vrais. Je suis rouge et pas chaperonnée. Le méchant loup  me terrorise. AaaaaaHHHHHHH ! Tabarnaaaaaaaaaaaaaak ! Tabarnak est un mot Inuit. 
Tabarnak monte dans le kayac !!!

Je ne sais plus comment écrire. Je suis perturbeurrée, c’est comme ça que ça se dit ? Tu es beurré et perturbé, perturbeurré.  Voilà !

J’ai été marqué par Jackie surtout quand il m’a dit, « Moi, les femmes menstruées,  beurkkkkk !!! »   La lune est toute ronde et pleine, et Jackie, il a un problème et c’est son affaire. Pas de méthode pour vivre. Pas de règlements. Pas rien. No psy fucké. Je me sens en déménagement. Je me sens un mot que je ne comprends pas, je me sens, illettrée. Un long couroir. Obsidienne.

Ne pas parler est une maladie génétiquement  modifiable. 

26.9.10

paroles de peaux

Gravée de joie. Tu me demandes ma couleur. La peau domine. À tes yeux. Nous apprenons à dire. Nos corps resteront-ils. Nous avons entendu les amants de l’aube. Je suis ta réelle. Je ne veux plus inventer dans ma tête. Je te veux libre. La souffrance a prit trop de place. Seulement y penser me hurle.  Les silences ne sont pas que des signes de l’absence. Tu ne veux pas que je sache ce qui te bouscule. Tes cris, je les entends. J’enregistre. Ton absence. Le café à l’eau. Le chien trop pressé. La circulation. Tes pas. Je vois cet amour que tu chamailles, ce passage à vide qui te vertige. Je patienterai jusqu’à la mort du passé. 


Pour ne pas être défaite par tes noirs trop intenses, je reconnais ce qui ne m’appartient pas. Tu ne veux pas morceler ce bonheur que je t’offre. Je ne veux pas être mise en mémoire. Ce n’est pas possible vivre comme ça. Je ne détiens pas tout. Il faudra encore du temps pour. Séparer. Ne pas te convaincre. Non. Cesser. De. Chercher. Ce qui. T’oublie.  Cette urgence qui à tout moment vient t’épuiser. Un réceptacle.  Ce code morcelé.

Qui m’entend. Et. Avoir. Tant. De compassion pour soi. Devient. Ridicule. Car. Inconsolable. Je cherche dans le miroir de mon âme et je trouve mon corps esseulé. J’ai compris. Me retenir. Ne fait plus de sens. J’étais bonne à tout faire sauter. Là. Je pressens. L’inutile de la démarche. Car. J’ai saisi. La vie poursuit la mort. Et la mort. Il faut l’enterrer.

Où es-tu? Que fais-tu? À quoi tentes-tu de ne plus penser. Tu dois. Savoir. Avoir peur. De. Me. Non. Ton cri étouffé n’en peu plus. Ne meurt pas. Trop merveilleux  pour sombrer. Chimiquement  indomptable. Je t’habillerai  jusqu’à la fin.