26.9.10

paroles de peaux

Gravée de joie. Tu me demandes ma couleur. La peau domine. À tes yeux. Nous apprenons à dire. Nos corps resteront-ils. Nous avons entendu les amants de l’aube. Je suis ta réelle. Je ne veux plus inventer dans ma tête. Je te veux libre. La souffrance a prit trop de place. Seulement y penser me hurle.  Les silences ne sont pas que des signes de l’absence. Tu ne veux pas que je sache ce qui te bouscule. Tes cris, je les entends. J’enregistre. Ton absence. Le café à l’eau. Le chien trop pressé. La circulation. Tes pas. Je vois cet amour que tu chamailles, ce passage à vide qui te vertige. Je patienterai jusqu’à la mort du passé. 


Pour ne pas être défaite par tes noirs trop intenses, je reconnais ce qui ne m’appartient pas. Tu ne veux pas morceler ce bonheur que je t’offre. Je ne veux pas être mise en mémoire. Ce n’est pas possible vivre comme ça. Je ne détiens pas tout. Il faudra encore du temps pour. Séparer. Ne pas te convaincre. Non. Cesser. De. Chercher. Ce qui. T’oublie.  Cette urgence qui à tout moment vient t’épuiser. Un réceptacle.  Ce code morcelé.

Qui m’entend. Et. Avoir. Tant. De compassion pour soi. Devient. Ridicule. Car. Inconsolable. Je cherche dans le miroir de mon âme et je trouve mon corps esseulé. J’ai compris. Me retenir. Ne fait plus de sens. J’étais bonne à tout faire sauter. Là. Je pressens. L’inutile de la démarche. Car. J’ai saisi. La vie poursuit la mort. Et la mort. Il faut l’enterrer.

Où es-tu? Que fais-tu? À quoi tentes-tu de ne plus penser. Tu dois. Savoir. Avoir peur. De. Me. Non. Ton cri étouffé n’en peu plus. Ne meurt pas. Trop merveilleux  pour sombrer. Chimiquement  indomptable. Je t’habillerai  jusqu’à la fin. 


3 commentaires:

  1. Ces phrases courte, mots seuls parfois coupent le souffle.

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  2. Lire ce texte à voix haute, doucement, murmurant... un régal. Prendre un bain en lisant ce texte, une possibilité :))
    Fab
    http://joied-ecrire.over-blog.com/

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