19.11.10

orchestration du silence

N’hésitons plus. Nous n’avons qu’à nous conduire à la dérive. S’entraimer. Voltiger. Essayer nos arabesques. Nous étaler sur ce ciel vert transparent, hibou blanc, sapin noir, restes de nuit. Tenter. Au-delà du regard. En nous. Le nombre n’est plus fragile, j’arrime à un apaisement. Tu m’accueilles, une roche s’effrite entre mes zébrures. Je tends ma peau à cet avenir. Loin de ton arbre, l’astre gris redirige ce que tu contiens. Transitaire. À l’inexactitude.

Textures respirées. Roses. Criant chétif aux épinettes toutes pareilles. Forêt rouge. Quartz blanc. D’une terre rocheuse aux racines imparfaites, des pierres oubliées, je ne suis pas née sauvage, ni le suis devenue. J’ai rencontré un cendrillon. Il avait une barbe. Il ressemblait à un mélange d’ours-singe. Les chiens sont trilingues et ils ont des jobs de diplomates. Dans mon zoo, je rêve pacifique.  Je m’invente d’alarmes, cristal de roche. Je décrie être libre. Bouger immobile.  À ce sort de rêve, brutalité de savoir, j’apprends à ne plus prévoir l’impact fatal. Il n’y a pas de finale à la chute.