9.9.10

la maison dévêtue

Tu as de l’or au cœur. Je m’ouvre à toi, démantèle les habitudes. Abandonnés au jeu d’outremer. Tard le jour. J’entends le signe de la branche, le fruit du vent.
La nuit s’infiltre dans mes bas. Le flamenco trépasse. Le camping se sauve. La rivière raconte les rêves des poissons. Je cueille tes mains.

Je ne te dis pas l’attirance. Je suis à l’altitude où l’abandon se moque gentiment du désir. J’enroule un baiser sur ton dos, je me mêle à tes rondes. Défaisons l’amour et le bruit, le sport et les jeux de fauves. Réveille-moi silencieusement. Avant l’heure qui empoisonne, je veillerai sur ta respiration.

Évoquant l’équilibre. Tu prépare l’évasion de l’oiseau. Je lave un songe matinal. Près du corps, nous n’aurons plus de repaire. Tout à l’heure tu partiras. C’était prévu depuis longtemps. J’avais presque oublié. C’est aujourd’hui. Le jour zéro. Le début de cette autre chose, cette nouvelle vie. Tes pas sur le plancher. Tu tournes autour du mot. Ce mot. Silencieux. Que nous. N’osons pas. Prononcer.

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