7.9.10

l'aurore scénique

Des grandes bourrasques et des lueurs inhabituelles, des pieds de vents condensés, modèlent le paysage changeant que je parcours sans bouger. Une grande flèche orange sépare le ciel en deux. Il y a la  rumeur des montagnes. Nous nous taisons.

Le fleuve à des yeux, ce sont des îles qui dansent. Tu plantes tes mains dans le sable bleu. Nos corps étagés, couvertures sous le soleil près des falaises accostés, voyagent au ralentit. Suspension. Les récifs ? L’éternité. Déplacer nos rêves? Nous ne connaissons pas encore la suite. Le temps s’arrête presque. Nous n’attendons pas qu’il se passe quelque chose. Non. Après maintenant ? Impossible. Rien ne peut être construit sur la fragilité. Je veux être une oie et me poser sur le dos des vagues, honorer la beauté du paysage fidèle.

Le soleil disparait derrière les montagnes brumes. Ensommeillées. Ses reflets, sur l’eau du fleuve volatile, inhibe son mirage. Les oiseaux soulèvent leurs corps criants. La marée s’étend depuis la fin de l’après-midi. Le vent est trop fort. Une route et revenir de la plage sauvage. Se baigner au fond de la théière et retrouver notre vieille Japonaise. Celle qui raconte des histoires dont nous ne saisissons que la fin.

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