6.9.10

le regard du geste

Sur le sol de la chambre verte s’apaise le conte que je t’ai murmuré et traînent les peaux des oranges que nous avons partagés. Leurs odeurs apaisent nos autres sens. Tu veux me jouer ton ouverture; je l’écoute, elle n’a pas encore de nom. Tes mains fluides se promènent sur les notes. Ces accords lents dévoilent la peau de ton âme.

Je m’élance vers ta joie et danse sur la tonicité d’un fa. J’arrondis les doubles-croches, j’ajoute des silences. Porteuse d’échappées, de notes microcosmiques, phrasée de bonds, ondulée par ta géographie intime, je reçois des minuscules signes qui s’échappent de toi, l’homme à plumes. Je me révèle soie, brodée, près. Je t’insuffle la paix. Tu t’exclames.

2 commentaires:

  1. dis, tu vas pas le supprimer mon message, Nathalie ?

    Bravo, tu tiens le rythme, j'aime ta prolixité (ça se dit, ça se peut ?)

    et touours le bon tempo, grand respect pour textes incommensurables.

    (comment je vais commenter, ensuite, ne restera pas de superlatifs, ben vais en inventer, rien que pour toi, na !)

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  2. Je ne supprime rien Jeanlou... je ne sais pas ce qui s'est passé avec le premier commentaire ! Surtout pas effacer les appréciations de mes lecteurs ! Bonne journée ! Nathalie

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