21.9.10

le signe du souffle


Je ne sais plus être sage. Je figure des voltiges, nuées d’oiseaux, de chants jusqu’aux montagnes, marées et phénomènes. Je ne sais pas vivre les écarts brusques, ceux des meurtres ou des cataclysmes, des actes douteux ou renommés. Broyer du noir ? J’ai encore peur du Dieu qui veut tout savoir. Dieu s’écrira dieu. Chaque nuage en sera un. Je change la mécanique des bleus. Je ne veux pas savoir si je suis de ça ou de sureau. Je me conduis vers nous. Le sens n’est pas dans la tête. Plus nous réfléchissons, moins il y a en a. Alors ? Ces petits dieux ? Des nuages devant un ciel très bleu.

De la musique ! Je veux refaire l’hirondelle sur ta tête. Réunis sur ce bout de rêve, je chante. De loin, tu m’entends. Redevenons ces amants inséparables, écoutons le murmure de nos corps.  Dansons ensemble. Il arrive que nous n’ayons plus mal.  L’harmonie ce répand, se mélange à ces motifs délicats, moitiés sons et entendements. Derniers échos de nos ventres, mouvements immobiles, enlacements.

Lentement. Vivons l’un dans l’autre. Laissons-nous conduire à ces îles qui nous habitent.  

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